Filets de pêche, Oman – Yann Arthus-Bertrand Photographie

La senne, très long filet de pêche qui se traîne sur les fonds sableux, est de nouveau prête à l’emploi. Les pêcheurs l’ont patiemment repliée à côté de leurs embarcations et ils n’auront plus qu’à tirer les deux extrémités du dispositif pour emprisonner leurs proies. La pêche traditionnelle fournit entre 75 % et 85 % de la production omanaise de poissons, mais le sultanat aimerait moderniser cette activité. Conscient de la limite de ses réserves en pétrole (700 000 tonnes de brut), le sultanat souhaite diversifier son économie et fait de la formation des pêcheurs l’une de ses priorités. Grâce à de jeunes diplômés, il espère accroître la production nationale, tout en instaurant une gestion durable des stocks de pêche. Car si le golfe d’Oman est riche en poissons, certaines espèces y sont menacées. La surexploitation des ressources halieutiques concerne l’ensemble de la planète et les prises déclinent partout. Dans l’Atlantique Nord, grande zone de pêche, elles ont par exemple chuté de 25 % depuis 1970.