Pêcheurs, Russie – Yann Arthus-Bertrand Photographie

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Pêcheurs, Russie - Yann Arthus-Bertrand Photographie

Le lac Baïkal, en Sibérie, détient au moins trois records mondiaux : celui du lac le plus profond, avec une profondeur maximale de 1 637 m, celui du plus grand volume d’eau douce (à l’état liquide) soit 23 000 km3 représentant à peu près 20 % de l’eau douce de surface présente sur la Terre, et enfin celui du lac le plus vieux, géologiquement parlant, puisque sa formation remonte à 25 millions d’années. Long de 636 km et large de 80 km, le Baïkal est né d’un rift, c’est-à-dire de l’ouverture d’une grande faille dans la croûte terrestre. Toujours actif, ce rift s’élargit régulièrement, de 2 cm par an. Au fil du temps, sous le plancher actuel du lac, se sont accumulés 7 km de sédiments. Le Baïkal est aussi marqué par un fort endémisme puisque 60 % des 1 200 espèces animales et végétales recensées dans le lac n’existent nulle part ailleurs. Parmi celles-ci, la seule espèce de phoques d’eau douce du monde. Parmi les poissons endémiques, le plus connu est l’omoul ou corégone (Coregonus autumnalis migratorius) du lac Baïkal, un poisson apparenté au saumon. C’était la principale espèce pêchée commercialement, mais aujourd’hui l’espèce est menacée et les quotas baissent chaque année (2 100 tonnes en 2007, environ 1 800 tonnes en 2008). L’existence depuis les années 1950 d’une usine papetière sur les rives du lac est une source importante de pollution chimique. Les villes, les industries, souvent dépourvues de station d’épuration, et les activités agricoles présentes sur le bassin-versant du lac qui s’étend jusqu’en Mongolie contribuent aussi à la pollution des eaux.

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