Pêcheurs à Beyrouth, Liban – Yann Arthus-Bertrand Photographie
Le cap rocheux de Ras Beyrouth, à la pointe nord-ouest de la ville, se prolonge par une étroite jetée où s’aventurent des pêcheurs, indifférents à l’écume tumultueuse. Outre cette activité de loisir, le Liban pratique une pêche artisanale le long de ses 210 km de côtes où s’égrènent de nombreux petits ports. Malgré la concurrence turque (la Turquie capture 30 % des 1,3 million de tonnes de poisson prélevées chaque année en Méditerranée), la pêche garde un important rôle social et culturel au Liban. À la différence de l’Atlantique nord, le secteur artisanal est largement développé sur le pourtour méditerranéen ; en atteste la composition de la flotte, qui compte 85 % d’unités de pêche côtière pour 10 % de chalutiers et 3 % de senneurs. Plusieurs espèces commerciales (merlus, soles, bars, baudroies) sont cependant exploitées au-delà de leurs capacités naturelles de renouvellement. De récents accords internationaux témoignent des efforts entrepris pour améliorer la gestion conjointe des ressources halieutiques de la Méditerranée.